TEXTES

A l’herbe indésirable, au figuier étrangleur,
Au rebelle dont les graines s’échappent de notre enclos
sans que personne ne s’en aperçoive,
Au timide qui s’invite dans notre jardin sur la pointe des pieds,
A l’invasif qui s’invite sur l’entier de ses pieds,
Au minuscule qui survit à côté du plus gros,
A leurs complices, les champignons,
A la forêt primaire qui lorsqu’elle est coupée disparait pour 10 siècles,
A leur totipotence, leur beauté verticale, leur ingéniosité,
A leur soutien sans faille,
Compagnons de toujours, basses continues,
Immobiles, Silencieux, Souverains,
Et dont nous dépendons

Véronique Hadengue-Dezael

For the immense people of trees and plants, our « Natural Commons »

To unwanted herbs, and the strangler fig tree,

To the rebel seeds jumping our fences, no one’s noticed,

To the shy ones tiptoeing around our gardens,

To the invaders, self-invited to embrace their feet,

To the tiny ones surviving alongside big ones,

To their accomplices, the mushrooms,

To the primary forest, cut and vanished for 10 centuries.

To their totipotence, their vertical beauty, their ingenuity,

To their unwavering support,

Companions of always, basso continuo,

Motionless, silent, albeit sovereign,

On whom we now all depend

Véronique Hadengue-Dezael